NAVIGATION RAPIDE : » Index » MANAGEMENT » ENTERPRISE MANAGEMENT » Capitalismes et pme Le capitalisme post-industriel
L'ère du capitalisme post-industriel a commencé au sortir de la crise de 1975. Qualifié également de -post ou néofordiste-, ce type de capitalisme accorde une place excessivement importante A la petite, ire A la toute petite entreprise. Caractéristiques du capitalisme post-industriel Des activités motrices Les inventions majeures naissent dans les années 40. Il s'agit de l'électronique (premiers ordinateurs), du nucléaire, de l'aérospatiale, de la chimie organique (nylon), de la biotechnologie, etc. La société de consommation, dominante jusqu'aux années 75, va AStre suptée par la société de communication. Les services deviennent les activités - industrielles - dominantes. Des activités immatérielles On observe une saturation de la demande de biens de consommation industrialisés, avec un suréquipement des ménages des classes moyennes. En conséquence, la demande se porte de plus en plus sur les services ou sur des biens fournissant davantage de services (par exemple, des plats cuisinés prASts A l'emploi ou la livraison de pizzas A domicile). La demande de services concerne avant tout les loisirs et la santé. De faA§on générale, la satisfaction d'une demande de plus en plus individualisée passe par des -micro-marchés-, une -hypersegmentation- farable A l'éclosion de petites et toutes petites entreprises. Du côté de l'offre, on observe le développement des investissements immatériels (recherche et développement, formation et information, promotion et communication) au détriment des investissements matériels (machines, batiments, etc.). Ces investissements s'appuient sur un capital intellectuel, fait de connaissances, de sairs et de sair-faire, d'expertises diverses (pas nécessairement de haute technologie). L'implosion de la grande firme managériale Les années 1985-l995 sont marquées par une crise profonde des grandes entreprises de la deuxième génération, dont la compétitivité s'effondre. L'exemple le plus connu est celui d'IBM. Cette crise a entrainé trois grands types de réactions stratégiques. - Les restructurations (reingenering en américain) ont consisté en une gigantesque -débureaucratisation- : IBM réduit le nombre de niveaux hiérarchiques de 14 A 4. Sont touchés les niveaux intermédiaires : les fonctionnels sont intégrés dans les équipes de projets, gérés désormais comme des PME autonomes ou licenciés. - L'automatisation : les chaines A travail posté sont remplacées par des machines A commande numérique ou des robots, vidant les usines de leurs ouvriers. - L'externalisation (outsourcing en américain) : les grandes entreprises -s'allègent- ou -se renforcent- en se concentrant sur les compétences clés (core competencies en américain) et reportent désormais sur des entreprises extérieures (le plus souvent des PME spécialisées) les activités où elles sont moins compétentes, qui ne correspondent pas A leur métier de base. La conséquence immédiate est le chômage d'une part, une incitation A la création d'entreprises d'autre part. On passe alors d'un capitalisme managérial A un capitalisme entrepreneurial, où le modèle de la PME, ire de la TPE, devient dominant. D'aucuns équent la fin du travail salarié, de type fordiste, du moins comme forme dominante et avancée du capitalisme du futur. Vers un capitalisme entrepreneurial L'explosion de la petite entreprise Au cours des années 1975-l995, force est de constater le rôle croissant des PME dans le capitalisme industrialisé, tant sous l'effet de la crise de la société fordiste qu'avec l'émergence des technologies du futur, vers une société du sair. Plusieurs facteurs expliquent cette explosion. - Tout d'abord, un effet d'éviction du marché du travail salarié dans les grandes firmes managériales, qui touche également les grandes organisations publiques et para-publiques, les grandes entreprises industrielles comme les banques et, bientôt, les comnies d'assurances. L'éviction concerne aussi bien les salariés licenciés que les jeunes qui peuvent de moins en moins espérer trouver un emploi de longue durée (sur l'ensemble de la vie active) dans les grandes entreprises. Cette population active va donc chercher un emploi dans les PME au sens large, ire créer leur propre entreprise ou emploi. - Ensuite, un effet d'appel, par le développement de nouveaux besoins, autour de nouvelles technologies. La tendance A l'individualisation des besoins, aux services et A l'immatériel (moins exigeant en capitaux de départ) farise l'émergence et le développement d'un tissu de PME. L'explosion de l'esprit d'entreprise L'esprit d'entreprise est au cœur du capitalisme. La baisse du taux de chômage aux états-Unis est avant tout attribuée A l'entrepreneurship. Les pays qui sortent du socialisme dirigiste pour entrer en économie de marché privilégient cet état d'esprit. L'esprit d'entreprise repose sur trois éléments : l'hypothèse du risque (de perte des capitaux engagés), l'acceptation de l'incertitude générée par la concurrence, la recherche du profit comme récompense des efforts fournis par l'entrepreneur. Mais cet état d'esprit doit AStre conforté par des qualités propres A l'entrepreneuriat : la capacité A créer un projet viable (cohérent et faisable) ; la capacité A innover, A se différencier des concurrents par des compétences distinctives ; enfin, la capacité A mobiliser des collaborateurs autour d'un projet, d'une - entreprise -. Les formes de l'esprit d'entreprise
- D'abord, dans les entreprises individuelles, qui se multiplient, dans la mesure où chacun est appelé A -créer- son propre emploi (self-employment en anglais). |
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