Jusqu 'aux années 80, le capitalisme moderne a accordé une place prééminente A la très grande entreprise.
Le rôle de la grande entreprise
Son organisation est hiérarchisée
La grande firme comprend trois niveaux :
- un niveau de direction générale au sommet, composé de l'équipe dirigeante (les managers) ;
- un niveau intermédiaire, composé de spécialistes chargés de l'animation et du contrôle : ce sont les - fonctionnels - ;
- un niveau d'exécution, dit - opérationnel -, comprenant les équipes chargées de produire et de vendre les produits.
La grande firme multiplie les niveaux hiérarchiques et utilise des procédures bureaucratiques (méthodes de
management moderne). Elle s'efforce de décentraliser les décisions et recourt aux centres de profit aux échelons opérationnels.
Sa direction est managériale
La direction n'est plus assurée par les propriétaires, mais par des salariés de haut niveau (en France, issus des plus grandes écoles pour les plus grands groupes, très proches de la haute
fonction publique). Ces grands dirigeants salariés recherchent avant tout la croissance et la puissance de leur entreprise.
Une production standardisée
Dans les productions d'assemblage, le
travail se fait A la chaine, sur un poste de travail. Le travail est parcellisé : l'ouvrier est spécialisé sur des taches peu qualifiées.
Les produits standardisés sont banalisés. Cette banalisation est combattue par une
publicité et une promotion intenses de la part des grandes entreprises, pour gagner des parts de marché.
Une société fordiste
Henry Ford avait émis l'idée, dans les années 30, que les grandes entreprises devaient payer des
salaires élevés aux salariés, afin qu'ils achètent les biens de consommation.
Le fordisme s'appuie également sur le
taylorisme (travail posté et parcellisé), qui permet des gains de productité et donc la baisse du coût de production des produits de grande consommation. Pour ces achats, les classes moyennes disposent de possibilités de crédit.
Le rôle de la PME
Une PME menacée
Les petites et moyennes
entreprise sont menacées par le mouvement de concentration : un grand nombre disparaissent, soit par fermeture et cessation d'actité, soit par rachat des entreprises de plus grande taille. Ainsi, en France, au début des années 60, le nombre de producteurs de réfrigérateurs passe de plusieurs centaines A deux. Cette concentration atteint tous les secteurs d'actité : exploitations agricoles, petite industrie, commerces et artisanat. Dans les actités de deuxième génération, elle se poursuit encore.
La raison principalement invoquée pour justifier cette disparition est celle de la taille critique : dans beaucoup de secteurs d'actité, l'entreprise doit dépasser une certaine taille pour bénéficier des économies de croissance et de dimension :
économie d'échelle (baisse du coût de production liée A la taille), de variété (avantages liés A la diversification des actités), d'expérience et d'apprentissage (gains de performance dus A l'entrainement), d'intégration (avantages tirés de tout faire soi-mASme).
Une PME bien vante
Toutefois, les PME survent dans nombre d'actités, et parfois fort bien :
- D'abord dans les actités où il n'y a pas de problème de taille critique, d'effets de taille ou de croissance : ce sont essentiellement les actités artisanales, et surtout le secteur des serces aux particuliers et aux entreprises.
- Ensuite, dans les secteurs de grande dimension, les PME s'insèrent dans des - niches - en tirant parti d'un savoir-faire spécialisé.
Une PME parfois dépendante
Nombre de PME vent - A l'ombre des grands - :
- C'est le cas des entreprises intégrées ou quasi intégrées A des grandes entreprises ou A des groupes : sous-traitants, concessionnaires exclusifs, franchisés, etc. On peut y adjoindre des filiales de groupes.
- Beaucoup de PME sont dépendantes de grandes entreprises A titre de fournisseur ou de
client (grosse part du chiffre d'affaires, difficulté A changer de partenaire, caractère tal pour la PME).