NAVIGATION RAPIDE : » Index » MANAGEMENT » ENTERPRISE MANAGEMENT » Évaluer par la valeur patrimoniale Considérer les limites de la valeur patrimonialeEn fait, l'éluation par la leur patrimoniale revient à estimer une entreprise de façon ponctuelle et statique. Un bilan est le cliché d'un instant, qui ne reflète pas le mouvement futur de l'entité photographiée. Seuls y sont pris en compte les acquis du passé alors que l'entreprise est un organisme vint à considérer principalement sous l'angle de son avenir. 1. Si la leur patrimoniale s'applique assez bien aux sociétés financières La leur patrimoniale peut être utilisée de façon appropriée dans le cas d'entreprises qui n'ont pas de vérile activité opérationnelle, notamment dans le cas de sociétés de portefeuille. En effet, les firmes qui se contentent de gérer un portefeuille de participations sans être ce pôle de coordination entre différents moyens humains et matériels, qui constitue la vérile entreprise, ne lent que par ce qu'elles possèdent. Et même, les SICAV et fonds communs de placement sont élués, par définition (tout au moins en France) à un montant rigoureusement identique à la leur patrimoniale. Leur prix de souscription ou de cession est en effet égal, hors frais, à la leur d'actif net par part. Cette leur est calculée chaque jour pour les SICAV. On examinera plus loin le problème d'éluation des sociétés holding, dans le cadre de la leur patrimoniale. Un autre cas d'utilisation de la méhode patrimoniale est celui des entreprises en liquidation, pour lesquelles aucune activité ne sera maintenue en vie. Dans ce cas toutefois, la rééluation de l'actif net doit tenir compte de la non-liquidité de certains biens. En effet, si tel bien immobilier, par exemple, a une leur économique théorique supérieure à sa leur nette comple, le fait de vouloir le vendre rapidement obligera sans doute le cédant à consentir un rabais qui viendra amputer la leur théorique du bien. 2. l'existence de l'écart d'acquisition révèle ses insuffisances en matière d'éluation, dans la plupart des cas L'existence de la notion d'écart d'acquisition montre, entre autres, les limites de l'éluation par la méthode patrimoniale. En effet, l'écart d'acquisition qui apparait dans les comptes consolidés, est un montant inscrit à l'actif des bilans consolidés pour représenter la différence entre les fonds propres des filiales acquises et le prix d'achat qui a été consenti par la maison-mère acquéreur. Or le fait que cet écart soit, le plus généralement, très supérieur à la différence entre la leur patrimoniale rééluée et celle des fonds propres comples, montre que, presque par définition, le prix d'acquisition d'une société ne se situe pas au niveau de sa leur patrimoniale. Même diminués des retraitements économiques évoqués ci-dessus, les écarts d'acquisition sont souvent très importants; ce dernier phénomène montre aussi que la leur d'une firme se situe le plus souvent à un chiffre bien supérieur à celui atteint par la leur nette. La pratique boursière actuelle illustre d'ailleurs le fait que sur les marchés, la leur patrimoniale ne sert pratiquement plus de référence pour les sociétés non financières. |
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