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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Précisions sur l'objet a  évaluer

La méthodologie de l'évaluation est un gage nécessaire mais pas suffisant d'objectité. D'un point de vue épistémologique, l'évaluation présente des aspects encore discules car elle s'est constituée sur un champ interdisciplinaire. Elle contient de plus en elle une dimension liée A  la praxis (c'est l'-art- de l'évaluateur) et A  un rapport dialectique entre la réflexion et l'action. [19] A cet égard, d'ailleurs, elle pourrait constituer une passerelle pour une -méthodologie de l'action- que de nombreux penseurs contemporains prônent pour tenter de répondre aux défis de la complexité des modes de gouvernement des systèmes humains.
La question de l'objet n'est donc pas simple A  résoudre dans une telle démarche. Car une politique culturelle est constituée de règles, d'acteurs sociaux, d'actions ou de programmes d'actions se déroulant dans le temps, de cohérences a priori et a posteriori, etc., et la liste n'est pas exhaustive. Liés A  la complexité de cet ensemble, que l'on appelle -politique culturelle- on retrouve en réalité deux problèmes: celui de la durée sur laquelle porte l'évaluation et celui de la responsabilité de la politique publique.
La durée: plus la période évaluée est longue, mieux il sera répondu A  la question du pourquoi, c'est-A -dire les raisons qui expliquent une situation et le sens de certaines actions A  des moments donnés. Plutôt que des coupes statiques, la longue période d'observation, elle-mASme alimentée par sa production propre d'indicateurs, de données nouvelles rassemblées en fonction de questions nouvelles qui sont posées, va permettre en soi d'appréhender une dynamique propre au système mis sous la loupe [18]. On s'aperA§oit, ce faisant, que la politique culturelle, en tant que modèle de cohérence proposé a priori par les décideurs autour d'un -catalogue- d'actions, est en réalité une succession de touches et de retouches, venant structurer le champ de la culture. Qui sont ces décideurs? La première réponse serait de dire spontanément que ce sont les pouvoirs ou les autorités politiques d'un Etat. Or la réalité apparait bien plus complexe.
Les experts de l'examen italien ont, en 1995, touché du doigt cette ambiguïté autour de la notion de décideur, notamment dans un contexte de gouvernements changeants et d'administration publique qui, en assurant la permanence du pouvoir, en détient aussi une des clés. Il en résulte que le système italien produit une politique culturelle A  caractère très fortement législatif et réglementaire, s'enfermant du reste comme la société globale italienne dans un fonctionnement bureaucratique [20]. L'histoire amène donc A  s'interroger sur les fondements d'une politique culturelle comme un construit social résultant de conflits, de négociations explicites et implicites, de programmes et batailles électorales, de rigidités bureaucratiques, d'évolutions conjoncturelles de l'économie des ressources et des besoins et, plus rarement, de la définition claire d'objectifs A  court, moyen ou long terme. La durée fait ainsi ressortir les reliefs d'une politique culturelle; elle met en perspective, elle relatise, elle précise et indique -comment on en est arrivé lA -.
La responsabilité: cette question découle de la démonstration précédente sur la nécessité d'une perspective historique dans l'évaluation. Ce qui est A  prendre en considération pour débattre de la responsabilité politique est la question? A  qui s'adresse l'évaluation?. On remarquera que dans la plupart des pays A  démocratie pluraliste en Europe, la rotation ministérielle est en moyenne de l'ordre de trois ans. Ce qui fait que dans les deux tiers des pays examinés, le ministre commanditaire de l'évaluation, au nom de son pays, n'était pas le ministre récipiendaire des conclusions de ladite évaluation. [21]
Toutefois, en examinant une longue période, on ne réalise pas l'audit d'une structure ni le bilan d'un gouvernement ou d'une majorité. Par conséquent, on ne sait pas très bien A  qui s'adresse l'évaluation et, en tout cas, si elle a d'un point de vue politique et gouvernemental un commanditaire identifié, elle n'a pas de récipiendaire clairement défini. On doit donc considérer qu'elle s'adresse A  un système A  composantes multiples et diversifiées. Reprenons l'exemple du cinéma finlandais: il renvoie A  un système que l'on peut aisément circonscrire, bien qu'il comporte déjA  de nombreux organismes et intervenants qui poursuivent chacun leurs propres objectifs en fonction de contraintes spécifiques A  gérer. Les recommandations et suggestions des examinateurs s'adressent alors simultanément A  plusieurs organismes ainsi qu'aux autorités du pays, qui ont ensemble des responsabilités dans la gestion de ce secteur. [17]
De mASme conent-il de considérer la situation particulière de la transition - en réalité une rupture - en Europe de l'Est; elle oblige A  gérer l'héritage laissé par un régime, dont les effets continuent dans le temps et dont personne ne pourra faire le rase. [22]

Les défis culturels selon Raymond Weber'
Quelles perspectives artistiques et culturelles pouvons-nous proposer aux Européens aujourd'hui? Quels doivent AStre, en face d'une désinstitu-tionnalisation/informalisation de la culture, les objectifs et méthodes de travail, mais aussi les partenaires, d'une politique culturelle nouvelle? Comment redéfinir une action culturelle qui soit médiation (et pas seulement médiatique), qui se projette au serce des transformations sociales (sans refuser pour autant un certain esprit d'entreprise), qui ait l'ambition de favoriser l'appropriation de l'art et qui se situe dans une stratégie de réduction de l'écart entre l'art et la population?
Quelles réponses culturelles (et éducatives) pouvons-nous donner aux défis politiques et identitaires, en faisant de la culture non seulement un -instrument- au serce des droits de l'homme et de la démocratie, mais aussi un facteur essentiel de dialogue interculturel, de cohésion sociale et de construction de la personne: aspiration A  l'identité, A  l'enracinement, A  l'intégration au sein d'une collectité et d'un territoire, besoin de découverte et d'expression de soi, nécessité de donner un sens A  l'expérience de e, volonté de créer? Quelles -mesures de confiance- pouvons-nous proposer pour permettre aux jeunes, aux minorités, aux migrants, aux -exclus-, de s'ouvrir aux valeurs humanistes universelles sans pour autant renier leurs racines identitaires?
Il me semble indispensable que la situation actuelle de nos sociétés nous amène A  une remise en cause radicale des objectifs et des méthodes de travail de l'action culturelle: les millions d'exclus du système culturel doivent nous obliger A  remettre en cause le système d'exclusion lui-mASme. La culture n'étant pas une -cerise sur le gateau-, mais potentiel de création, expression de sens et de beauté, élément permanent de critique par rapport aux conformismes de toute sorte, nous devons renoncer A  croire que nous pourrons guérir par l'envoi de quelques convois humanitaires d'artistes, les souffrances d'un peuple aux prises avec le chômage, l'illettrisme, la drogue, la délinquance, l'intolérance et réussir A  rattraper, par l'éducation des adultes, les vaincus du système scolaire, en leur offrant des actités de loisir (peinture sur soie et macramé) pour recoudre le tissu social déchiré.



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