NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » POLITIQUE éCONOMIQUE » De l évaluateur L'autorité morale du conseil de l'europe et la légitimité de l'institutionLa question institutionnelle du Conseil de l'Europe en amène une autre: celle de la position des experts choisis par l'organisation intergouvernementale. Qui sont-ils, quelle est la nature de leur expertise, quels sont leurs propres valeurs et référents?1 J. Myerscough (1996) constate A ce sujet, d'une part, qu'il manquait dans les premières équipes des spécialistes du patrimoine et des musées et, d'autre part, que la participation d'un artiste aux travaux du groupe avait chaque fois été un élément positif. Au-delA de la question de la composition mASme de l'équipe d'experts, se pose l'un des problèmes essentiels de l'évaluation qui est de savoir qui parle, d'où parle l'éva-luateur et s'il est habilité A parler ainsi. On mesure mieux la différence qui existe entre la situation créée par une évaluation du Conseil de l'Europe et celle qui existerait si, par exemple, un institut de recherche -indépendant- (universitaire ou privé, mais qui aurait pignon sur rue sur le international) avait lui aussi valablement avancé de telles conclusions et si, faisant un parallèle avec la réunion de compte rendu au Comité de la culture, cet institut avait organisé A la suite de son rapport d'études un colloque international et y avait inté le ministre de la Culture. L'expert et l'autorité politique culturelle responsable L'autorité politique qui prend la responsabilité de l'évaluation a besoin d'une -assistance technique- [] On le constate, l'expertise peut AStre menée par un chercheur indiduel, par un centre de recherche ou un bureau d'étude, mais dans tous les cas son rôle doit AStre clairement distinct de celui de l'instance qui prend la responsabilité politique du rapport. Il conent que les taches de l'expert et ses responsabilités s-A -s du commanditaire soient clairement fixées, éventuellement dans une convention, avant que le travail ne soit engagé. Pour orienter et suivre le travail de l'expert, il peut AStre conseillé que, sur l'exemple de ce qui a été fait en Suède, un groupe de travail soit mis en place par le commanditaire et sous son autorité; ce groupe aurait pour tache d'élir des contacts réguliers avec les représentants des ministères centraux concernés par l'évaluation et des représentants d'autres niveaux de pouvoir; il aurait aussi A délimiter les domaines A évaluer, A suivre régulièrement les progrès du rapport d'expertise. L'évaluation doit ainsi résulter d'une interaction constante entre l'expert et le responsable de la politique, commanditaire et maitre d'ouvre de l'évaluation. C'est A ce dernier que reent l'appréciation finale, qui doit comprendre aussi ses jugements sur la politique menée, car c'est lui qui doit assumer la responsabilité du rapport. |
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