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ECONOMIE
L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc. |
Les biens et services - ces deux termes seront désormais utilisés comme des synonymes, car la distinction entre biens et services est sans importance dans ce débat- ont un caractère d'exclusion si leur utilisateur potentiel peut se voir refuser un bien, ou se voir ésectiuner de l'utilisation d'un service, s'il ne satisfait pas aux conditions fixées par leur fournisseur potentiel. En d'autres termes, ces biens ne peuvent changer de main que si l'acheteur et le vendeur se sont mis d'accord.
Ce type de condition est bien sûr parfaitement courant. Tous les biens et services ordinaires qu'on achète dans le commerce relèvent évidemment de cette catégorie. Je ne peux m'en aller avec mon cabas rempli que si mon épicier est d'accord (négligeons l'hypothèse du vol, sans rapport avec notre débat). Mais il y a beaucoup d'autres biens et services qui ne possèdent pas cette propriété élémentaire. Le consommateur peut simplement se servir lui-même tant que Mère Nature ou un autre fournisseur lui en donne la possibilité. En guise d'exemple, prenez le cas d'un phare. Construit à grands frais sur une côte rocheuse et gros consommateur d'une énergie coûteuse, le phare lance au loin ses signaux pour aider les marins à traverser la zone dangereuse qui l'environne. C'est un service précieux pour le navigateur, et pourtant ce dernier ne le paie pas au gardien de phare ; il en profite gratuitement, et l'on ne peut l'en empêcher. Après tout, que peut faire le gardien? Éteindre la lumière quand il sait que tel mauis payeur se trouve dans les parages ? (Il serait conceble de transformer un phare en bien exclusif grace à l'utilisation d'une balise radio plutôt que d'un signal lumineux traditionnel. Seuls les souscripteurs payants, qui détiendraient le récepteur approprié et seraient régulièrement avertis de la fréquence utilisée, pourraient alors accéder au service. Mais j'aimerais avoir la concession d'un bateau de sauvetage au voisinage d'un tel phare !)
L'eau d'un grand lac d'eau douce est un autre exemple de bien dont la
consommation ne peut commodément être interdite ou réservée. Les consommateurs peuvent la boire gratuitement et s'en servir pour l'irrigation sans rien payer à quiconque.
Il faut bien voir que l'exclusion est affaire de coût plus que de logique ; elle sera possible ou non en fonction du coût de sa mise en ouvre. Aussi admet-elle des degrés. L'exclusion des services d'un phare est presque impraticable ; l'exclusion des achats dans un magasin est aisément praticable. Mais d'autres biens ne peuvent être classés aussi nettement. Par exemple, il est envisageable de faire payer une entrée (donc de pratiquer une exclusion) dans une tribune pour un spectacle pyrotechnique, mais bien d'autres gens pourront aussi en profiter autour du terrain, quoique moins bien peut-être que ceux qui auront payé leur place. Il n'est tout simplement pas envisageable de clore une zone assez ste pour que personne ne puisse assister gratuitement au feu d'artifice - à moins qu'il ne soit médiocre, sans fusées à grande hauteur.