Du point de vue de l'analyse économique, la discussion sur les fondements d'une telle politique peut AStre envisagée A partir de la - courbe de Phillips -. Pour la pensée
économique libérale, telle qu'elle a été formulée tout d'abord par M. Friedman, mais qui est reprise par un éntail assez large d'économistes et de décideurs politiques, la courbe de Phillips est rticale ; l'inflation et le
chômage sont, A l'inrse de ce que disaient les théories keynésiennes, des problèmes sans relation de causalité, et leurs solutions sont indépendantes. L'inflation est un problème macroéconomique lié A un excès d'émission de monnaie, alors que le chômage est de nature structurelle et dû au mauvais fonctionnement du
marché du travail. D'où découle, dans l'union monétaire telle qu'elle est organisée dans le traité de Maastricht, la division du
travail suivante : la Banque centrale européenne a pour tache prioritaire la lutte contre l'inflation (et ne participe aux autres objectifs de l'Union européenne que si cela ne s'opère au préjudice de la silité
des prix) et il revient aux gournements nationaux de lutter contre le chômage par une régulation (ou une dérégulation) du marché du travail.
En revanche, pour les keynésiens, - la courbe de Phillips rticale - cède le pas devant une courbe de Phillips, plus classique, inclinée du nord-ouest rs le sud-est, impliquant un arbitrage possible entre chômage et inflation. Pour les keynésiens, une politique macroéconomique de relance reste le noyau dur, cruellement absent, d'une politique sociale européenne.