NAVIGATION RAPIDE : » Index » DROIT » LE DROIT ANTIQUE » Les civilisations du proche-orient Le cadre historiqueDepuis le moment où nous possédons des renseignements historiques indiscules (vers 3200 av. J.-C.) jusqu'à la conquête de l'Empire perse par Alexandre (330 av. J.-C), l'histoire du Proche-Orient peut être schématisée en trois grandes périodes dont seront analysés les principaux caractères. 1. La prépondérance des Empires (des origines à 1200 av. J.-C). - Deux grands Empires se partagent la domination du Proche-Orient, troublé périodiquement par des guerres extérieures ou des luttes intérieures. En Egypte, l'histoire politique est divisée en : Ancien Empire (monarchies thinite et memphite), suivi d'une période de décadence féodale ; Moyen Empire (thébain) qui s'étend de 2100 à 1580, marqué par l'insion des Hyksos vers 1700 ; Nouvel Empire (thébain également ) de 1580 à 1200, qui voit l'extension territoriale de l'Egypte, notamment avec l'instauration d'un protectorat sur la Syrie et Canaan, mais qui se terminera lors de l'insion indo-européenne des « peuples du Nord et de la Mer ». L'histoire de l'autre Empire oriental est plus complexe que celle de l'Egypte : le Nil donnait à cette dernière une unité territoriale qui ne se retrouve pas ailleurs. En Mésopotamie, la vie s'est développée sur les deux rives du Tigre et de l'Eu-phrate et dans la llée qui les sépare, comme le nom même du pays l'indique (méso : au milieu ; potamos : fleuve). Les noms des Empires sont tirés des noms de villes qui ont dominé tour à tour ce territoire mal défini : période sumérienne où les cités de Sumer se disputent l'hégémonie (notamment Ur et Laggash), période akkadienne, puis nouvelle période sumérienne, dont un souverain, Ur-Nammu a publié un Code (vers 2080) dont il a été retrouvé quelques fragments ; enfin une dynastie sémitique s'installe à Babylone vers 1830, dont le représentant le plus célèbre est Hammurabi (1728-l686), qui a fait rédiger le premier grand Code connu de l'histoire du monde (1). Cet Empire babylonien sera balayé par l'insion arienne des Hittites qui prirent Babylone en 1650 ; l'Empire hittite fera lui-même place à la domination des Kassites qui garderont le pouvoir de 1530 à 1175. 2. La splendeur des petits Etats (de 1200 av. J.-C. à 750 av. J.-C). - Aussi bien en Egypte qu'en Mésopotamie, se constitue une sorte de féodalité militaire et héréditaire, le pouvoir politique étant morcelé entre des dynasties parallèles et concurrentes, constamment en lutte les unes contre les autres. C'est à cette date que des tribus autrefois errantes se fixent à demeure et constituent de petites nations. Ainsi Israël connait une période de splendeur avec les règnes de David (1010-955) qui enlève Jérusalem aux Jébuséens et y installe l'Arche Sainte, et de Salomon (955-905), qui veut étendre le prestige et la richesse du royaume. Sa politique internationale, qui menace le culte de Jahweh, suscite les protestations des prophètes : à la mort de Salomon, le pays sera divisé en deux royaumes, Juda et Israël, voués à la décadence : Israël tombera le premier sous la domination assyrienne (en 722), puis Juda sera conquis par Nabuchodonosor (en 586). Cette période voit également le développement et la splendeur des peuples phénicien et philistin. 3. La renaissance des Empires (de 750 av. J.-C. à 330 av. J.-C). - Dans une région montagneuse, correspondant au bassin du Tigre supérieur, vivent les Assyriens, solides guerriers sémites : l'un de leurs princes, Téglatphalazar III (745-727), conquiert la Syrie et la Phénicie, s'empare de Babylone et de Juda. L'Empire assyrien, dont les souverains les plus célèbres sont Sargon II (722-705) et Assourbanipal (668-628), est assis sur la force militaire et s'impose par la violence : les peuples soumis à sa domination secoueront son joug odieux au cours du VIIe siècle. Après une éphémère renaissance de royaumes indépendants (Chaldéens et Mèdes notamment), surgira l'Empire perse avec Cyrus (557-529) et Darius Ier (522-486). L'Empire perse lui-même sombrera sous les coups du Macédonien Alexandre, en 333. Ces divers peuples de l'Antiquité orientale ne retiendront pas tous notre attention, puisque nous avons précisé dans notre ant-propos que notre but était de déceler dans les civilisations antiques les prodromes des institutions juridiques de notre temps. Passionnante par son histoire publique et artistique, l'Egypte n'offre du point de vue du droit, aucun intérêt en justifiant ici l'étude sommaire. Au contraire, il nous faut dire quelques mots des autres Empires dont les droits sont souvent regroupés sous le nom de droits cunéiformes (en raison de la forme de l'écriture qui nous les a transmis), et aussi du droit d'Israël (dont les Livres Saints, repris par le christianisme, sont à l'origine de certaines institutions de l'Occident médiél) ; droits cunéiformes et droit d'Israël ont d'ailleurs un point commun : l'absence d'un système juridique cohérent. |
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