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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en ouvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Exercer le pouvoir

Le goût du pouir
On entend souvent les gens se plaindre dans les séminaires du peu de pouir dont ils disposent. À les écouter, leur rôle serait facilité grandement s'ils avaient plus de pouir. C'est assurément un problème important qu'il faut aborder, mais ce n'est peut-être pas le plus fondamental. La question antérieure à toute autre est de sair si ceux à qui on donne du pouir veulent l'exercer. Cette disposition me parait même une des conditions essentielles pour que le manager fasse un travail efficace et gratifiant. Quand je dis exercer le pouir, il va de soi que cela inclut les aspects particulièrement ingrats de ce rôle. Celui qui accepte d'exercer le pouir accepte par le fait-même :
a. de donner des ordres, des consignes, des directives même quand leur objet n'est pas quelque chose de particulièrement agréable ;
b. d'entrer dans les détails fastidieux et presque humiliants d'explications de décisions prises, pour faire adhérer les collaborateurs, même lorsqu'on n'a que quelques arguments, sérieux certes, mais fragiles ;
c. de confronter par des questions, ire des blames, celui qui rend difficile le travail de l'équipe par l'a peu près de sa collaboration ou son non-respect des délais ;
d. d'agir en négociateur pour résoudre des oppositions, trouver des issues à des conflits entre collaborateurs ou entre ses services et les services isins ;
e. enfin d'accepter une certaine visibilité, déjouer un rôle de relations publiques, pour mettre en évidence, sinon son travail, du moins celui de toute l'équipe qui mérite bien qu'on monte ses succès en épingle.
« Je n'ai aucun goût pour cela », dites-us, « ni pour ces jeux histrioniques de représentation, ni pour ces aboiements de caporaux. Je n 'ai aucun goût pour exercer ces aspects de l'autorité ». Cela est parfaitement respecle ; comme il faut admettre qu'est respecle l'attitude de ceux qui aiment cela et qui sans rougir le proclament. Même si leur attitude n'est pas sans présenter des dangers, sinon pour eux, du moins pour la population, et nous allons revenir sur cet aspect, ils rendent service à tout le monde. Personnellement par exemple, je n'ai jamais eu aucun attrait pour le pouir politique. Je n'en fais pas gloire. Je n'en éprouve pas de honte. C'est un fait. Mais je suis heureux que certains éprouvent de l'attrait pour ce pouir et l'exercent, car ils assurent, plus ou moins bien, un fonctionnement institutionnel qui de toutes manières doit air lieu.


Une attitude masochiste

Donc us n'aimez pas exercer le pouir et us êtes manager ! Il est permis alors de se poser des questions. Comment avez-us été poussé à ce poste ? Vous avez manqué de vigilance ? Vous us êtes laissé faire devant les demandes pressantes qui us étaient adressées ! Ce seraient de mauvais indicateurs de départ pour exercer une fonction de responsabilité de façon gratifiante pour us ! C'est us qui l'avez ulu car us souhaitez les attributs du pouir (prestige, salaire) sans les inconvénients de l'exercice ? J'ai peine à l'admettre. Quoi qu'il en soit, c'est alors faire preuve soit d'une grande naïveté, soit de masochisme inconscient que d'être dans la situation où us êtes, et il est sans doute important d'y remédier, soit en renonçant à la tache, soit en apprenant les sair-faire qui permettent d'exercer le pouir sans trop de difficultés. Remarquez que ci-dessus j'ai parlé de masochisme et non de perversion. La perversion consisterait à uloir le pouir sans l'aimer pour pervertir l'organisation ; or ce n'est pas elle qui me préoccupe. Le masochisme risque d'agir à tre détriment car us ne pouvez espérer occuper un poste de responsabilité sans air à poser de temps en temps les actes que j'ai décrits ci-dessus.

Le pouir corrupteur
« Mais le pouir corrompt », dites-us, « et j'ai peur d'y laisser une partie de moi-même : la meilleure ». Assurément, le danger existe. Toutefois, je us saurais gré d'aller jusqu'au bout de la citation « Et plus le pouir est grand, plus il corrompt. » Je vais être sarcastique ! Au niveau du manager intermédiaire, et avec le peu de pouir qu'on lui laisse, le danger est somme toute assez limité ! Il ne faut pas se faire des montagnes de taupinières. Et c'est bien malgré tout parce que le danger existe qu'il faut reconnaitre l'utilité, la validité des contre-pouirs dont il a été fait plusieurs fois mention.
Ainsi donc la première question à se poser vis-à-vis du pouir est celle de sair si on est lontaire pour l'exercer. Si la réponse négative vient d'une option fondamentale, à sair, refuser de se ir en charge d'autrui pour coordonner un fragment de tissu social, elle est profondément valable ; il suffit d'en tirer les conséquences. Si la réponse négative vient d'un manque de sair-faire, déguisé derrière des questions de principe, la réponse est simple : acquérez la formation.



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