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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Le contexte

L'accélération de la constitution d'une Europe financière au cours des années 1980 s'inscrit dans le contexte d'un système financier mondial en proie à de profondes mutations.

Libéralisation et globalisation

La première caractéristique de ces mutations en est la libéralisation des opérations financières, tant au niau externe qu'au niau interne. La conrtibilité des monnaies devient totale pour la plupart des pays déloppés, mais l'atténuation des contrôles des changes touche aussi certains pays en voie de déloppement et, au cours des années 1990, les pays de l'Est. Cette libéralisation externe remodèle profondément le système financier mondial : en effet, la liberté de circulation des capitaux favorise l'intégration des marchés, impulse des ajustements de réglementation et permet une contagion plus forte des crises.
Pour partie sous la pression des effets de cette libéralisation externe, les différents États opèrent des réformes qui tendent à déréglementer les systèmes financiers nationaux : la concurrence est accrue par le recul des limitations de compétences et par la suppression de certaines entras réglementaires. Les règlements nationaux sont revus de façon à ne pas pénaliser les institutions financières nationales dans la compétition mondiale. La déréglementation bancaire affecte ainsi les deux volets de la réglementation (Aglietta, Scialom, 1997) : la « réglementation de conduite » qui concerne le comportement des banques (fixation des taux d'intérêt, orientation des crédits) et la « réglementation de structure » qui modèle l'organisation du système bancaire (séparation fonctionnelle des institutions, barrières à l'entrée). Toutefois, cette déréglementation n'implique pas une absence totale de règles, la « re «-réglementation succédant fréquemment à la suppression des règles anciennes.
Cette libéralisation nourrit une « désintermédiation », un recul de l'activité bancaire traditionnelle (octroi de crédit et collecte de dépôts) au profit des marchés financiers ; le progrès des marchés financiers et, tout particulièrement, l'essor, en leur sein, des produits dérivés (opérations à terme ac le Matif en France, opérations sur options, et swaps) s'expliquent par le souci d'impulser une concurrence entre institutions et marchés, génératrice d'une pression sur les marges bancaires et, partant, sur les taux d'intérêt. Par ailleurs, la spécialisation bancaire et, de façon plus générale, la spécialisation des institutions financières reculent, favorisant l'émergence de banques unirselles et des liens plus étroits entre l'activité bancaire et l'activité d'assurance.
De cette concurrence accrue et de la circulation des capitaux au niau mondial découle une globalisation du système financier. Cette globalisation affecte les acteurs, les institutions financières qui accentuent la dimension internationale de leurs stratégies, qu'il s'agisse des opérations sur les marchés de titres, des opérations de crédits, ou d'autres opérations financières, cette internationalisation pouvant se traduire par une expansion à l'étranger par le biais de filiales ou de succursales. La globalisation des acteurs se double ainsi d'une globalisation des marchés qui deviennent plus larges, plus liquides, plus interdépendants et plus vulnérables.


Une fragilisation accrue


À la suite de M. Aglietta et L. Scialom (1997), il est possible d'illustrer le dilemme efficacité/sécurité ', selon lequel une plus grande silité du système financier s'accomne d'une moindre efficacité et réciproquement, à partir de trois critères qui permettent de différencier les systèmes financiers et d'en analyser les mutations historiques. D'une part, l'importance des marchés financiers dans les circuits de financement renvoie à la distinction traditionnelle entre les systèmes financiers dits « économie d'endettement », caractérisés par la prédominance du financement intermédié et par des taux d'intérêt administrés, et les systèmes financiers dits « économie des marchés financiers », marqués par la prépondérance de la finance directe et par un rôle plus grand joué par le marché dans la détermination des taux d'intérêt. D'autre part, le critère du degré de séparation des banques et des autres catégories d'institutions financières dans l'offre de services financiers oppose les systèmes reposant sur une stricte spécialisation au modèle de la banque unirselle. Le troisième critère est celui du degré de concentration bancaire. Les transformations financières en Europe, au cours des années 1980, peunt être interprétées à la lumière de ces trois critères : elles donnent une place prépondérante aux marchés, tendent de ce fait à atténuer les séparations entre banques et non-banques, tout en favorisant la concentration et la constitution de conglomérats financiers. Dès lors, le curseur se déplace de systèmes sles et peu efficaces rs des systèmes plus efficaces et plus fragiles.
Si la crise économique du milieu des années 1970 s'est accomnée d'une silité indéniable du système financier mondial, en revanche, dès le début des années 1980, les craquèlements qui se sont produits ont pris différentes formes : des crises d'insolvabilité de pays en voie de déloppement (le Mexique en 1982 et en 1995), des crises bancaires non généralisées, des crises monétaires (notamment en 1992-l993) et enfin des krachs boursiers, en particulier celui de 1987 et, dans une moindre mesure, celui de 1989. La crise asiatique de 1997-l998, puis la crise russe, ébranlent fortement le système financier international.



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