NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE EUROPENEANA » Contexte et contenu de l europe financiÈre : trois libertÉs Le contexteL'accélération de la constitution d'une Europe financière au cours des années 1980 s'inscrit dans le contexte d'un système financier mondial en proie à de profondes mutations. Libéralisation et globalisation La première caractéristique de ces mutations en est la libéralisation des opérations financières, tant au niau externe qu'au niau interne. La conrtibilité des monnaies devient totale pour la plupart des pays déloppés, mais l'atténuation des contrôles des changes touche aussi certains pays en voie de déloppement et, au cours des années 1990, les pays de l'Est. Cette libéralisation externe remodèle profondément le système financier mondial : en effet, la liberté de circulation des capitaux favorise l'intégration des marchés, impulse des ajustements de réglementation et permet une contagion plus forte des crises. Pour partie sous la pression des effets de cette libéralisation externe, les différents États opèrent des réformes qui tendent à déréglementer les systèmes financiers nationaux : la concurrence est accrue par le recul des limitations de compétences et par la suppression de certaines entras réglementaires. Les règlements nationaux sont revus de façon à ne pas pénaliser les institutions financières nationales dans la compétition mondiale. La déréglementation bancaire affecte ainsi les deux volets de la réglementation (Aglietta, Scialom, 1997) : la « réglementation de conduite » qui concerne le comportement des banques (fixation des taux d'intérêt, orientation des crédits) et la « réglementation de structure » qui modèle l'organisation du système bancaire (séparation fonctionnelle des institutions, barrières à l'entrée). Toutefois, cette déréglementation n'implique pas une absence totale de règles, la « re «-réglementation succédant fréquemment à la suppression des règles anciennes. Cette libéralisation nourrit une « désintermédiation », un recul de l'activité bancaire traditionnelle (octroi de crédit et collecte de dépôts) au profit des marchés financiers ; le progrès des marchés financiers et, tout particulièrement, l'essor, en leur sein, des produits dérivés (opérations à terme ac le Matif en France, opérations sur options, et swaps) s'expliquent par le souci d'impulser une concurrence entre institutions et marchés, génératrice d'une pression sur les marges bancaires et, partant, sur les taux d'intérêt. Par ailleurs, la spécialisation bancaire et, de façon plus générale, la spécialisation des institutions financières reculent, favorisant l'émergence de banques unirselles et des liens plus étroits entre l'activité bancaire et l'activité d'assurance. De cette concurrence accrue et de la circulation des capitaux au niau mondial découle une globalisation du système financier. Cette globalisation affecte les acteurs, les institutions financières qui accentuent la dimension internationale de leurs stratégies, qu'il s'agisse des opérations sur les marchés de titres, des opérations de crédits, ou d'autres opérations financières, cette internationalisation pouvant se traduire par une expansion à l'étranger par le biais de filiales ou de succursales. La globalisation des acteurs se double ainsi d'une globalisation des marchés qui deviennent plus larges, plus liquides, plus interdépendants et plus vulnérables.
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