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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Le modÀle factoriel de heckscher-ohlin-samuelson

Alors que l'analyse ricardienne n'envisage qu'un seul facteur de production et assimile donc tout avantage atif A  une différence de productivité relati du travail, l'analyse de Elie Hecks-cher (en 1919) et Berthil Ohlin (en 1933) (d'où le nom de HO), reprise ultérieurement par Paul Samuelson (d'où le nom plus fréquemment utilisé de théorie HOS), part de l'idée que la spécialisation peut pronir de différences dans la dotation en facteurs de production : - Une différence de rareté relati des facteurs de production entre deux pays est donc une condition nécessaire pour qu'il y ait différences des coûts és, et par conséquent commerce international '. - Comme le disent Krugman et Obst-feld, - si le Canada exporte du bois rs les états-Unis, ce n'est pas parce que les bûcherons canadiens sont plus productifs que les bûcherons américains 2 -. Le modèle illustre l'idée selon laquelle le commerce international trou son origine dans les différences de ressources entre pays. Cette théorie, qualifiée de - théorie des proportions de facteurs -, met l'accent sur les relations entre les dotations en facteurs de production des différents pays et les proportions dans lesquelles ils sont utilisés pour produire les différents biens.

Les hypothèses

1) La production. Dans la rsion la plus simple, deux pays A et B peunt produire chacun deux produits dont les processus de production sont inégalement capitalistiques, par exemple, des vAStements - dont le processus de production est faiblement capitalis-tique, utilisant beaucoup de travail et peu de capital - et des ordinateurs - dont le processus de production, qui mobilise beaucoup de capital pour peu de travail, est fortement capitalistique. Les techniques de production sont les mASmes : dans les deux pays, les mASmes combinaisons de facteurs de production permettent d'obtenir le mASme volume de produit. Tous les savoirs, toutes les innovations sont parfaitement diffusés et connus de tous. Les différences nationales ne tiennent pas A  des différences de technologie (comme dans l'analyse de Ricardo) mais A  des différences de dotation en facteurs de production et donc des prix relatifs des facteurs de production : dans le pays A, qui dispose d'une main-d'œuvre abondante alors que le capital est rare, le salaire est donc relatiment faible, alors que la rémunération du capital est relatiment élevée. De faA§on symétrique, dans le pays B, la main-d'œuvre est rare et relatiment chère, alors que le capital est abondant et donc relatiment peu cher.

2) Les échanges. Les produits sont mobiles, mais les facteurs de production sont immobiles. Si les facteurs de production se déplaA§aient librement, les travailleurs quitteraient le pays A pour le pays B où les salaires sont plus élevés, et le capital serait insti dans le pays A où il est mieux rémunéré. Dans ce cas, les dotations en facteurs de production auraient tendance A  s'uniformiser. Comme les facteurs de production sont immobiles, la mobilité des produits pallie l'absence de mobilité des facteurs de production.

La spécialisation en fonction de la dotation factorielle

Initialement, en autarcie, les orientations de la production sont différentes. Le pays A, disposant d'une main-d'œuvre relatiment abondante, se consacre donc relatiment plus aux biens dont le processus de production est faiblement capitalistique, la production de vAStements. A€ l'inrse, le pays B, où le capital est peu cher, tend A  produire relatiment plus d'ordinateurs dont la production mobilise plus de capital et économise le travail, qui est cher. Les prix relatifs des biens sont donc différents : dans le pays A, les vAStements sont relatiment peu chers, alors que, dans le pays B, ce sont les ordinateurs qui ont un prix relatiment faible.
L'ourture des frontières tend A  faire conrger les prix relatifs ; le prix relatif devient le mASme entre les deux pays : le prix relatif des vAStements monte en A et baisse en B. En A, le prix relatif des vAStements monte, ce qui fait monter l'offre et baisser la demande (nationale). L'échange pousse A  la spécialisation. A devient exportateur de vAStements et importateur d'ordinateurs, dont le prix a baissé, ce qui a freiné l'offre et poussé la demande. Pour B, la hausse relati du prix des produits pour lequel il est naturellement doué (les ordinateurs) et la baisse relati des vAStements déplacent la demande des ordinateurs rs les vAStements et l'offre des vAStements rs les ordinateurs : il importe les vAStements et exporte les ordinateurs.
Chaque pays a intérASt A  se spécialiser dans les productions qui utilisent intensément le facteur abondant et peu cher et qui économisent les facteurs de production rares et chers et A  importer les produits dont la production utilise intensément le facteur rare et
cher.
D'où résultent des effets sur la répartition. En effet, les propriétaires du facteur abondant dans un pays (les salariés dans A, les propriétaires du capital dans B) tendent A  s'enrichir, alors que les propriétaires du facteur rare (les propriétaires du capital dans A, les salariés dans B) voient leur rémunération relati baisser. Selon le théorème de Stolper et Samuelson (de 1941), l'accroissement du prix relatif du bien pour lequel le pays a un avantage atif augmente la rémunération du facteur de production qui est utilisé intensiment dans la production et abaisse la rémunération du facteur de production qui est utilisé peu intensiment. La conrgence dans les prix relatifs conduit A  une conrgence dans les rémunérations des facteurs de production : selon la théorie, l'échange international doit aboutir A  l'unification des prix des facteurs de production entre les pays.

Portée et limites de HOS

Le modèle HOS est bien adapté A  l'analyse de la division du travail entre pays due A  des différences de niaux de capital, A  des différences de contenu capitalistique. La critique essentielle, qui peut AStre adressée A  cette théorie, tient A  sa non-adéquation de la réalité empirique. De faA§on plus générale, les vérifications empiriques ' semblent infirmer l'idée que la division internationale du travail s'explique par des différences relatis de dotation en facteurs. Ainsi, selon Krugman et Obstfeld2, il faut renir A  l'idée ricar-dienne d'une division internationale du travail expliquée par les différences de productivité. La structure des échanges est largement commandée par des différences internationales de technologies plutôt que par des différences de ressources : si les états-Unis exportent ordinateurs et avions, ce n'est pas parce que leurs ressources sont spécialement adaptées, mais parce qu'ils sont relatiment plus efficaces dans ces productions (encore faut-il expliquer les différences de technologies). De mASme, les prédictions en matière de conrgence des renus ne sont pas vérifiées : dans le modèle théorique, le commerce international devrait conduire A  l'égalisation des prix des facteurs de production ; en fait, d'un point de vue historique, cette égalisation ne s'est pas réalisée, essentiellement parce que l'hypothèse d'une technologie commune ne correspond pas A  la réalité : un pays peut avoir, ac une technologie supérieure, A  la fois un taux de salaire plus fort et une rente plus élevée.
Toutefois, le modèle présente l'avantage de souligner les effets du commerce international sur le renu. Le commerce international a des effets sur la distribution du renu : si un pays exporte des produits utilisant du travail qualifié et importe des produits utilisant du travail non qualifié, l'échange international s'opère au profit des premiers. Le modèle HOS est susceptible de fournir une interprétation aux effets des échanges internationaux sur la distribution du renu.
Enfin, on retrou, comme dans l'analyse de Ricardo, les limites de toute analyse traditionnelle. L'hypothèse de rendements constants élimine toute économie d'échelle et donc tout processus de concentration, a fortiori toute situation de monopole ou d'oligopole. C'est une analyse statique qui ignore les avantages - construits -, ne prend pas en compte la dynamique de création des avantages et exclut l'effet de l'échange sur les avantages relatifs. Le modèle débouche sur une spécialisation - inter-branches - : chaque pays se spécialise donc dans les secteurs où il est relatiment efficace et/ou qui utilise intensiment ses ressources abondantes, ce qui ne permet pas d'interpréter les échanges intra-branche entre pays semblables.



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