On a pu dire que « la raison du droit ne se laisse enfermer dans aucun de ses éléments constitutifs : ni dans sa légalité, ni dans son effectité, ni dans sa légitimité cette raison s'inscrit plutôt dans le mouvement dialectique qui tient ensemble ces trois dimensions fondamentales »4. On sait qu'un raisonnement purement logique et formellement correct peut conduire à des conclusions absurdes, injustes ou impraticables. La pensée
juridique doit alors faire référence à des valeurs pour éter de sombrer dans des sophismes. Mais la logique lui permet de mieux fixer et mettre en ouvre les décisions de valeurs qui sont inhérentes au droit. Perelman a fort bien montré l'insuffisance en droit « d'un raisonnement purement formel qui se contenterait de contrôler la correction des inférences, sans porter de jugement de valeur sur la conclusion ». Mais, sans rigueur logique, le raisonnement juridique deendrait arbitraire. Il serait trop incertain, subjectif et insle pour garantir l'uniformité et la sécurité de l'application du droit. Ainsi, pour éter un tel arbitraire sans er le droit en préceptes rigides qui trahiraient sa mission sociale et morale, il faut intégrer les propositions relatives aux valeurs poursuies par le système juridique dans des structures logiques de raisonnement. La dualité du raisonnement juridique permet alors d'apprécier le choix des propositions qui s'y intègrent et de déterminer en toute connaissance de cause la solution à retenir.